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TDAH et yoga

Dernière mise à jour : 1 sept. 2021

Une autre étude confirme que le yoga a un effet positif sur le développement cognitif de l’enfant, et donc sur le TDAH.


Jarraya et collaborateur, 2019, 12 Weeks of Kindergarten-Based Yoga Practice Increases Visual Attention, Visual-Motor Precision and Decreases Behavior of Inattention and Hyperactivity in 5-Year-Old Children, Frontier psychology, 2019; 10: 796.


Les résultats de cette étude démontrent que les enfants ayant participé à un programme de yoga ont amélioré leurs compétences liées aux fonctions cognitives, mesurées par les sous-tests du NEPSY (Korkman et al., 1998) et du NEPSY-II (Korkman et al., 2007), ainsi que leur comportement en ce qui a trait à l'inattention et à l'hyperactivité, évalué par l'ADHD Rating Scale-IV (DuPaul et al., 1998).


L’étude en conclut que le yoga a un impact positif sur le développement cognitif de l’enfant et permet de réduire l’hyperactivité et d’améliorer l’attention chez un enfant atteint de TDAH.


Les effets du yoga sur l'attention mis en évidence par l’étude concordent avec des résultats antérieurs démontrant que la formation sensorimotrice augmente l'attention chez les enfants atteints de TDAH (Banaschewski et al., 2001 ; Cohen et al., 2018) de même que chez ceux sans TDAH (Mak et al., 2018).


Les résultats de cette nouvelle étude sont également cohérents avec ceux d’études antérieures indiquant que les programmes de prévention en milieu scolaire axés sur le yoga ou la formation sensorimotrice chez les jeunes enfants peuvent réduire les déficits d'attention et améliorer la performance scolaire (Paour et Cèbes, 2001 ; Chevalier et Simard, 2006 ; Krisanaprakornkit et al., 2006, 2010 ; Gothe et al., 2013).


Précision visuomotrice


Le yoga a eu un impact positif significatif sur le développement de la précision visuomotrice par rapport à un programme d’exercice générique [effet temps × groupe : F (1,28) = 19,62 ; p = 0,000 ; ηp2 = 0,412] et en comparaison avec le groupe témoin.


Attention visuelle


Le yoga a eu un impact non significatif sur le développement de l'attention visuelle par rapport à un programme d’exercice générique [effet temps × groupe : F (1,28) = 2,62 ; p = 0,117 ; ηp2 = 0,086]. Cependant, il a eu un impact positif significatif sur le développement de l'attention visuelle par rapport au groupe témoin.


Hyperactivité


Le yoga a eu un impact positif significatif sur le développement du comportement d'hyperactivité par rapport à un programme d’exercice générique [effet temps × groupe : F (1,28) = 11,07 ; p = 0,002 ; ηp2 = 0,283] et en comparaison avec le groupe témoin [effet du temps × groupe : F (1,28) = 17,59 ; p = 0,000 ; ηp2 = 0,386]. 


Dans les deux cas, le yoga (T0 : 13,93 ± 1,67, T1 : 9,60 ± 1,59) a conduit à un comportement d'hyperactivité relativement plus faible (PE : 13,67 ± 1,59, T1 : 11,27 ± 1,28 ; CG : T0 : 14,47 ± 1,96, T1 : 13,20 ± 1,93).


Inattention


Le yoga a eu un impact positif significatif sur le développement du comportement d'inattention par rapport à un programme d’exercice générique [effet temps × groupe : F (1,28) = 14,80 ; p = 0,001 ; ηp2 = 0,346] et en comparaison avec le groupe témoin.


Méthodologie de l’étude


Dans cette étude contrôlée, 45 enfants en bonne santé (28 filles ; 17 garçons ; 5,2 ± 0,4 ans) d'un jardin d'enfants tunisien privé se sont portés volontaires pour participer à l’étude. Le jardin d’enfants était situé en milieu urbain, et les participants provenaient de familles de la classe moyenne, ayant un statut socioéconomique moyen à élevé.


Ces 45 enfants ont été distribués de façon aléatoire dans trois groupes : 15 enfants ont participé à un total de 24 séances de yoga sur une période de 12 semaines (deux séances par semaine, 30 minutes par séance) pendant les heures normales du jardin d’enfants ; 15 autres enfants ont plutôt participé à 24 séances d’éducation physique ; les 15 derniers enfants ont servi de groupe témoin (Figure 1).


Groupe yoga – Programme de yoga


Le groupe yoga a réalisé 24 séances de yoga (deux séances par semaine, 30 minutes par séance) dans le local habituel des enfants. Un programme de Hatha yoga adapté a été appliqué pour respecter le niveau des enfants et répondre aux objectifs de la recherche. Ce programme a été dirigé par un professeur de yoga certifié n’appartenant pas au personnel du jardin d’enfants. Pendant les séances, les enfants ont exécuté des postures de yoga (Asanas) pendant 15 minutes, suivies de cinq minutes de techniques de respiration.


Groupe PE – Programme d’exercice générique


Le groupe PE a participé à 24 séances d’exercice régulières (deux séances par semaine, 30 minutes par session, d’intensité modérée), comprenant des activités basées sur le jeu, telles que le basketball, le football, le handball et les matchs à relais. Ces séances se sont déroulées dans le gymnase du jardin d’enfants, et le programme d’éducation physique a été dirigé par un instructeur (un étudiant universitaire de premier cycle formé dans ce domaine) n’appartenant pas au personnel du jardin d’enfants.


Groupe témoin


Les 15 enfants distribués dans le groupe témoin ont été escortés par les enquêteurs vers d'autres salles que celles constituant leur local habituel. Dans ces salles, les enfants étaient libres de jouer ou de participer à des activités de leur choix, comme des jeux ou des activités artisanales. Ces salles étaient supervisées par d’autres enseignants que les titulaires de la classe des enfants.

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