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Les gens heureux sont-ils plus productifs ?

Dernière mise à jour : 20 sept. 2019

Une équipe de l’Université de Warwick, en Angleterre, a cherché des preuves que le bonheur rend les gens plus productifs (Oswald et collab., 2014). Voici les résultats de ses expériences : les gens qui se trouvaient dans une situation positive ont montré une productivité d’environ 12 % plus élevée que la moyenne, tandis que ceux qui connaissaient une situation malheureuse étaient 10 % moins productifs. Cela signifie que, si un employeur pouvait rendre ses employés plus heureux, il en résulterait une augmentation de 22 % de la productivité.


Dans cette étude, le groupe le plus significatif parmi les travailleurs les moins productifs était constitué des personnes qui vivaient une épreuve : maladie dans la famille, divorce ou autre malheur personnel. Ces problèmes sont rarement abordés en milieu de travail, mais leur incidence sur la productivité des employés est claire : puisque ces situations relèvent de la vie privée, les gens ressentent le stress de maintenir leur performance au travail, ce qui est difficile à faire et les rend tout simplement encore plus malheureux.


Voici comment l’employeur peut intervenir pour assurer le bien-être de ses employés et les rendre moins susceptibles de quitter leur emploi.


L'importance d'une bonne culture d’entreprise


L’Université Columbia, à New York, a mené une étude pour explorer la relation entre la satisfaction au travail et le taux de roulement du personnel (E. Medina, 2012). Les résultats montrent que les entreprises ayant une forte culture organisationnelle ont un taux de roulement d’environ 13,9 %, tandis que les organisations dont la culture d’entreprise est mal définie présentent un taux de roulement d’à peu près 48,4 %.


Pour créer un environnement sain dans lequel les employés seront plus heureux, il est important de créer un bon canal de communication entre les gestionnaires et ces derniers.


La meilleure façon de savoir ce qui motive vos employés et de remarquer quand quelque chose ne va pas est l’interaction en face-à-face. La touche personnelle est essentielle, car elle inspire la confiance et envoie le signal que chaque personne est valorisée.


Il est également vital que la communication soit fréquente et régulière, les évènements malheureux de la vie survenant de façon rapide et inattendue. Les évaluations annuelles et les questionnaires de rétroaction ne sont pas vraiment utiles quand vous devez réagir rapidement aux problèmes des gens.


Les gestionnaires et les dirigeants devraient donc créer une culture ouverte et intéressée qui se démarquera dès le premier jour. Lorsque vous avez une bonne culture d’entreprise, Il est plus simple d’ajouter des éléments incitatifs afin de faciliter la communication et la motivation de vos employés.


Le recours aux bons leviers


Le psychologue Ron Friedman (2014) donne plusieurs conseils afin de maximiser et de maintenir le bonheur des employés d’une entreprise :


1. Offrir de la rétroaction et des récompenses fréquentes


Il est prouvé que la rétroaction et les récompenses fréquentes ont une plus grande influence sur les gens si elles ne surviennent pas qu’une fois par an.


2. Procurer des expériences positives


Toute situation nouvelle et inattendue attire notre attention et brise la routine. Les activités sociales positives peuvent faire oublier les mauvaises nouvelles occasionnelles, qui sont inévitables en contexte professionnel.


3. Miser sur de nouvelles expériences plutôt que sur des récompenses matérielles


La recherche démontre que vivre de nouvelles expériences positives tend à fournir une plus grande satisfaction et un sentiment de bonheur plus durable que l’achat de biens matériels.


4. Créer un environnement de travail inspirant


Un environnement agréable peut susciter le bonheur. Ajouter ou modifier de petites choses au bureau peut influer positivement sur l’humeur de votre équipe. Adaptés au contexte de l’entreprise, une bonne musique, un éclairage adéquat, des attentions particulières peuvent créer une meilleure atmosphère et améliorer la performance de chacun.


5. Mettre l’accent sur les réalisations et l’appréciation


Consacrer plus d’efforts à souligner les réalisations des employés plutôt que de mettre toujours l’accent sur ce qui ne va pas ou ce qui n’est pas fait aide à maintenir le moral des troupes.



Une étude de cas : mettre en place le Défi du bonheur


L’Université Harvard, au Massachussetts, peut constituer un exemple en la matière. Le projet de création du Défi du bonheur fait suite à l’initiative de professeurs qui ont formé, en 2011, un groupe dirigé par des étudiants et des professeurs qui, dès 2013, comptait également des participants du MIT, de Yale, de UCLA et de Wellesley.


Le Défi du bonheur vise à montrer que le bonheur est un mode de vie.


Le projet consiste à inciter les individus à adopter huit habitudes de vie que la recherche scientifique considère susceptibles de rendre la plupart des gens plus heureux. Le défi consiste à adopter chaque habitude pendant une semaine.


1. Socialiser


Le soutien social est essentiel à notre santé physique et mentale, et il est fondamental dans la conception du Défi du bonheur. Consacrer du temps à sa vie sociale est important pour bâtir des relations durables qui influenceront nos vies d’innombrables façons, puisqu’elles ont une influence positive sur notre estime de soi, nos émotions, nos comportements liés à la santé et notre réponse au stress. La première semaine du Défi vous invite donc à socialiser.


2. Faire de bonnes actions


Il y a de plus en plus de preuves que faire quelque chose de bien pour quelqu’un d’autre peut engendrer du bonheur. De nombreuses études ont démontré que, lorsque les individus étaient intentionnellement engagés dans un acte de bonté, leur bonheur augmentait sur une période d’une semaine. Qu’attendez-vous pour passer à l’action cette semaine ?


3. Bien dormir


La privation de sommeil peut avoir des effets désastreux sur les fonctions cognitives, comme la vigilance et la mémoire de travail. Une diminution de celles-ci contribue à une réduction globale de la performance après une nuit de privation de sommeil. La restriction cumulative du sommeil entraîne par conséquent plus de fatigue, de confusion, de tension, d’épuisement mental et de stress, ce qui contribue au mal-être. Cette semaine, tâchez de bien dormir…


4. Manger sainement


Les aliments peuvent affecter la façon dont nous nous sentons physiquement et émotionnellement. Il y a beaucoup de choses que la nourriture saine peut faire pour vous, en plus de vous aider à rester en santé. Votre objectif cette semaine : découvrir ce que vous pouvez améliorer dans votre alimentation pour en tirer tous les bienfaits possibles.


5. Tenir un journal


L’introspection est nécessaire pour prendre une pause du rythme effréné de nos vies. Cette semaine, consacrez une heure chaque jour à la rédaction d’un journal. Ce peut être quand vous vous réveillez, prenez le bus ou vous préparez pour aller au lit. Selon ce qui se passe dans votre vie, il peut être plus approprié pour vous d’essayer de vous concentrer sur les détails positifs.


6. Relever un défi


La satisfaction d’avoir atteint un but est un plaisir qui demande des efforts, mais qui a des effets à long terme, contribuant ainsi au bonheur. Relevez un défi personnel dans les prochains jours :  peu importe sa nature, l’objectif est de vous lancer et de tout mettre en œuvre pour réaliser un exploit personnel et vous concentrer sur un projet qui vous tient à cœur.


7. Bouger plus


En plus de nous aider à garder la forme, l’exercice contribue à renforcer notre santé mentale et à réduire notre niveau de stress. Les données des enquêtes menées aux États-Unis ont montré que l’activité physique est positivement corrélée au bien-être général, à l’humeur positive et à des niveaux inférieurs d’anxiété et de dépression. Cette semaine, activez-vous : vous en verrez rapidement les effets.


8. Parler de façon positive


Mettez de côté les doléances en cette dernière semaine du Défi. Faites de votre mieux pour éviter de vous plaindre, que ce soit à propos du travail, de vous-même, de votre famille ou d’autres personnes. Si vous vous plaignez malgré tout, essayez de dire quelque chose de positif pour en annuler l’effet. Faites appel à votre entourage pour vous aider à modifier votre discours. Et, en échange de leur soutien, offrez de bons mots à ceux qui vous auront aidé à relever ce défi !


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