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À quel point la personnalité est-elle importante dans la sélection d’un candidat en médecine ?

Dernière mise à jour : 1 sept. 2021



L'admission d’un candidat dans une faculté de médecine est généralement déterminée sur la base de ses résultats au test MCAT (Medical College Admission Test) et de sa moyenne générale (GPA), qui évaluent tous deux ses capacités cognitives. Pour compléter ces prédicteurs, les facultés de médecine envisagent également de mener un entretien semi-structuré, qui évaluerait des attributs non cognitifs.


La réussite d'un étudiant en médecine dépend en effet de ses résultats dans ses cours et de sa performance dans ses stages cliniques. Or, si les prédicteurs cognitifs traditionnels contribuent généralement à prédire son rendement scolaire, ces mêmes prédicteurs démontrent souvent des relations faibles en ce qui concerne ses aptitudes lors de stages cliniques, ce qui suggère que d'autres prédicteurs sont nécessaires.


Réalisée auprès d’environ 300 étudiants en médecine, la présente étude a examiné a) la capacité des outils traditionnels d'admission à prédire la réussite scolaire et la performance clinique, et b) la validité incrémentale des prédicteurs de la personnalité, qui ont été choisis sur la base d'une analyse des tâches axée sur la personnalité.


Les prédicteurs traditionnels représentaient une proportion importante de la variance dans le rendement scolaire, la personnalité tenant compte de la variance incrémentielle.


Les aptitudes cliniques n'étaient prédites quant à elles que par la personnalité, et les prédicteurs traditionnels ne démontraient aucune validité prédictive.


Éléments à retenir de l’étude


Les tests de sélection traditionnels pour accéder aux facultés de médecine ne prédisaient que le rendement scolaire.


Les traits de personnalité prédisaient à la fois le rendement scolaire et la performance lors des stages cliniques.


Les traits de personnalité ont démontré une validité supplémentaire dans l’évaluation de la performance future dans les facultés de médecine.


Les facultés de médecine peuvent utiliser des traits de personnalité pour optimiser la sélection de leurs étudiants.


Améliorer le processus d’admission


La Dre Powell, de l’Université de Guelph, a collaboré à une recherche avec McLarnon et ses collègues pour découvrir comment les facultés de médecine peuvent appliquer les enseignements tirés de cette recherche dans leur processus d’admission.


Selon leurs conclusions, plusieurs outils tels que le MCAT restent un excellent prédicteur du rendement scolaire, mais les facultés de médecine peuvent améliorer leur processus

d'admission en évaluant les candidats pour déterminer s’ils possèdent les traits de personnalité prédicteurs de l'interaction avec les patients ou d’aptitudes cliniques.


« Toute évaluation de traits de personnalité bénéficierait à toute carrière dans laquelle vous auriez une forte composante scolaire et une forte composante interpersonnelle », a-t-elle déclaré.

« Vous ne voudriez pas ignorer la composante scolaire, mais vous devez vous assurer que les étudiants ont également les aptitudes nécessaires pour interagir avec les gens. »


En ce qui concerne les traits à rechercher, l’équipe a sélectionné, à partir d’une combinaison de différents questionnaires ou tests psychométriques, les traits de personnalité larges et étroits qui, selon un certain nombre d’experts, étaient les plus importants.


Mesurer les résultats obtenus par les étudiants en matière de « conscience » et « d’orientation vers les résultats » était un facteur prédictif important de leur performance, tant au niveau scolaire que de l’externat, a déclaré Powell, tandis que des caractéristiques telles que la « confiance sociale » et la « tolérance » étaient très importantes pour la performance lors des stages, mais moins pertinentes pour la réussite scolaire.


Elle a expliqué qu'un test de personnalité structuré pourrait être un bon complément à une entrevue existante, à condition que les intervieweurs soient bien formés pour rechercher ces caractéristiques. Les entrevues structurées présentent en effet toujours des risques de biais. Consultez notre blogue à ce sujet.


Ce texte est un résumé de l’article :


Matthew J.W. McLarnon, Mitchell G. Rothstein, Richard D. Goffin, Michael J. Rieder, Amanda Poole, Henryk T. Krajewski, Deborah M. Powell, R. Blake Jelley,Tracy Mestdagh, « How important is personality in the selection of medical school students? », Personality and Individual Differences, vol. 104, janvier 2017, p. 442-447.

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